[ Villes ] Algonarl, la grande capitale

La grande capitale des orcs de l'Union de Hâvrebois : Algornar !

A peine entré dans cette ville, vous êtes impressionné par la foule de monde déambulant dans les ruelles ! Contrairement aux autres villes, toutes les races sont bel et bien représentées. Certes les humains n'ont plus grand chose d'humains et les elfes sont coupés en morceaux dans des sacs portés par dessus les épaules d'imposants orcs, mais elles sont toutes présentes.

Profitez bien de votre venue ici, vous trouverez difficilement meilleur équipement ailleurs !

Construction

La fondation de la Grande Bibliothèque de Hâvrebois remonte à la création du palais de Guttrak, peu après Roquevar.
Ce batiment ayant été bati à la demande du tout jeune VhÔn lui-même, son édification fut relativement rapide, mais, on s'en doute, ne déclencha pas le même engouement populaire que le palais.
Et si la construction ne fut aucunement "sabotée" par les orcs, elle n'était pas particulièrement soignée...

Quoiqu'il en soit, et dès les origines, la bibliothèque pu bénéficier d'un large réseau souterrain. Les premiers mètres furent creusés dans la terre, avant de déboucher sur un sous-sol rocheux irrégulier, qui fut alors largement déblayé.
Une fois les tonnes de terre dégagées, on vit apparaître une grande dépression, sorte de demi-caverne ouverte sur le haut. Cette zone fut immédiatement réservée pour devenir la "salle des archives", qui devint dès lors la seule salle du deuxième sous-sol de la bibliothèque.
Ailleurs, le sol de pierre irrégulier devint malgré lui le plancher du premier sous-sol, parfois recouvert de planches, de pierre ou de torchis, parfois laissé en l'état. Les fondations de pierre furent posées, et ensuite s'éleva la Grande Bibliothèque en elle-même.

Les sous-sol et la partie visible semblent appartenir à deux mondes différents. Alors que les sous-sols sont restés en l'état depuis la fondation de la bibliothèque, et ne sont parcourus que par les quelques locataires des lieux, la partie émmergée à connue moults changements au fil du temps, entre les débuts d'incendie, les tempêtes, et autres joyeusetés.

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Organisation

Sans compter que la plupart des orcs ont une sainte horreur des mots tels que "réorganisation" et "classification".
Ainsi, mis à part ce qui fut initialement descendu aux archives, aucun ouvrage n'a connu la descente des deux étages. Non, les livres restent là, de toutes façons les scribes savent où se trouve chaque ouvrage.
Chaque scribe est un morceau de l'index de la Grande Bibliothèque.
On reçoit un nouvel ouvrage de botanique ? La plupart se trouvent déjà sur l'étagère là-bas ? Oui, mais l'étagère est pleine, et il est hors de question de bouger de place le traité sur le rafinement du fer pour lui faire de la place... On va lui trouver un autre emplacement.

Si bien qu'au fil du temps, alors que les nouveaux livres arrivaient, on a préféré faire des ajouts au batiment originellement dépourvu d'étages, et qui en compte à ce jour deux (sans compter la tour). Une fois qu'un livre est déposé sur une étagère, se sera sa place attitrée jusqu'à la fin, même s'il la quitte parfois temporairement pour cause de consultation ou d'inondation, il y retournera toujours, en fin de compte.

Cette organisation très particulière a déjà causé la déprime de nombreux chercheurs et voleurs étrangers. En effet, si on cherche à étudier un domaine ou pire, un livre particulier, le seul moyen viable et de demander aux scribes jusqu'à tomber sur un de ceux qui pourra les renseigner. En l'absence d'index, les scribes de la bibliothèque sont en effet le seul recours pour les étrangers de s'en sortir...

Pour les orcs, néanmoins, cet agencement est particulièrement avantageux, disent-ils. S'ils veulent relire un ouvrage déjà consulté, ils savent où le retrouver. S'il manque un livre dans une étagère, les scribes sauront duquel il s'agit. Et puis, pour les férus de lecture, nul besoin de regarder dans toutes les étagères s'il y a du nouveau, il suffit d'aller au dernier endroit construit...

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Les bibliothécaires

Chose pouvant paraître extraordinaire lorsque l'on connait la vie agitée des orcs, la charge de bibliothécaire n'a été occupée depuis sa création que par deux personnes... Allez, soyons objectifs, presque trois.
Gorfal'nok était un tout jeune Shaman ami de Guttrak lorsque celui-ci créa la bibliothèque. Longtemps, il fut un des plus proches conseiller du VhÔn, et l'un des seuls à avoir compris l'importance de la bibliothèque.
Il fût celui qui organisa la collecte de tout les textes orcs afin de garnir la Grande Bibliothèque, et il imposa également que toute recherche soit consignée afin de ne pas être perdu pour les générations futures.
La fuite devant les deux dracosires géants avait vu nombre de sages disparaitre, et la tradition orale fortement ancrée dans les Klans avait montré ses faiblesses, de nombreux secrets étant perdus.
Lorsqu'il senti qu'il devenait trop vieux, après plus de 200 cycles à s'occuper de la bibliothèque et à épauler un VhÔn toujours en pleine forme, il forma l'un de ses jeunes scribes à sa succession, laquelle n'était de toutes façons pas très difficile...
Bardukran succéda donc à Gorfal'nok. Orc assez intelligent mais n'aimant pas les initiatives, il ne fit rien d'exceptionnel de toute sa vie, Guttrak prenant conseil auprès de Shamans et non pas du bibliothècaire.
Il se contenta donc de gérer les petits tracas de la bibliothèque, parfois directement. Car Bardukran a une spécificité qui le fait passer pour une véritable erreur de la nature : sa taille. Même si l'âge l'a tassé et qu'il est désormais presque toujours penché, totalement redressé, Bardukran prendrait encore une bonne tête à la majorité des grands guerriers.
Dans son jeune temps, cela lui permit de "vider" efficacement bon nombre d'indésirables.
Mais désormais, Bardukran est vieux, extrèmement vieux. Même si nul ne peut le vérifier, il aime à dire qu'il est parfaitement équilibré, et fait pour duré, étant né le 22-2-1222. Ce qui, si cela est vrai, lui donnerait plus de 320 cycles... Ce qui est parfaitement crédible au vu de son état.

Un âge (et une taille) à ce point hors normes ne vont pas sans conséquences, et Bardukran est désormais à moitié sénile. A moitié sourd, aux trois quarts aveugle, il vit avec plusieurs cycles de retard, encore persuadé que le VhÔn Guttrak est de ce monde. Il ne sort plus que très rarement de la salle des archives, où on lui apporte de quoi se nourrir décemment malgré sa bouche totalement édentée, pour ce qui est des vêtements, cela fait quelques cycles que les dernières tentatives ont cessé.
Malgré cela, sa mémoire pour ce qui est des archives reste sans faille, et nul élément de l'histoire ancienne ne lui est inconnue... Pour peu qu'on parvienne à lui faire tenir la question plus de quelques secondes dans le crâne.
Mais certains, néanmoins, doute de cette sénilité. En effet, d'étranges rumeurs courrent sur ce personnage, pretextant pour certaines qu'il aurait, comme Guttrak disent-ils, du sang de dragon dans les veines, tandis que d'autres affirment qu'il s'agit là d'une créature étrange se faisant passer pour un orc.
Presque toutes affirment avec force que sous ses airs de vieillard décati, Bardukran s'amuse à faire croire qu'il perd les pédales, mais qu'il reste en réalité un sorcier particulièrement au fait des évenements récents, et d'une puissance pouvant rivaliser avec celle de bon nombre de Grands Maîtres Shaman.

Shan'aar n'est pas officiellement le bibliothècaire de l'Union, mais en assume toutes les fonctions depuis bientôt 50 cycles. En effet, lorsque la sénilité de Bardukran a commencé à se faire trop pesante, Guttrak décida de passer la main à quelqu'un d'autre...
Sans pour autant avoir réellement l'envie de démettre le vieil orc de ses fonctions.
Shan'aar fut donc officiellement nommé bibliothécaire d'Algornar, chargé de la seule bibliothèque de la capitale, ainsi que de ses approvisionnements... Bref, il endossa toutes les responsabilités de Bardukran à défaut du titre.
La gestion de la bibliothèque est depuis redevenue un peu plus rigoureuse, et même si aucune évolution majeure n'est à noter, les allées sont désormais un peu mieux entretenues, et, surtout, chaque secteur voit les noms des scribes responsables de celui-ci inscrit sur un grand tableau à l'entrée... Ce qui n'aide absolument pas pour trouver un ouvrage mais peu servir lorsque l'on est perdu.
Shan'aar a surtout encouragé grandement les échanges culturels, se chargeant personnellement de l'accueil de chercheurs étrangers, tandis qu'il a fait venir à prix d'or des ouvrages de plusieurs grandes bibliothèques d'Ideo.

Lieux-dits du Kartier des Ombres


La mentalité des Ombres

Aussi étrange que cela puisse paraître, si un seul mot devait définir les Ombres, se serait celui-ci : solidarité.
En effet, la plupart des habitants s'estiment rejetés par le reste de la population, et a tendance à dire que sa seule famille, c'est les autres parias, les autres habitants des Ombres.
Cela ne signifie pas que les habitants des Ombres ne craignent rien : ils sont régulièrement cambriolés, molestés, voir parfois simplement tués dans un réglement de compte entre bandes rivales, mais cela reste "nos affaires", et jamais il ne leur viendrait à l'idée d'aller le signaler en mairie.
"Ce qui se passe dans les Ombres reste dans les Ombres", et ils entendent régler toutes leurs affaires par eux-même.
Des interventions de la garde pour venir capturer un meurtrier s'étant réfugié dans les Ombres ont déjà eu lieu, mais alors tout le monde fait front pour le sauver. Si le meurtrier s'en est remis aux Ombres, alors les Ombres prennent soin de lui.

Il peut sembler étrange que jamais un TarKhun n'ai décidé d'imposer par la force diverses décisions de Justice, mais cela se comprend de façon plus simple : les Ombres, ce n'est pas juste quelques bandes rivales, quelques dizaines ou même centaines de délinquants. C'est un quartier complet de plusieurs milliers d'habitants, peut-être dix milles, prêt à tout pour garder leur autonomie.
Ce qui a conclu il y a quelques cycles à une sorte d'accord tacite : la garde est autorisée à passer et à ressortir en un seul morceau tant qu'elle ne s'obstine pas à faire son travail consciencieusement dans la ville.

Cette mentalité particulière à donc attiré bon nombre de délinquants... Mais l'impunité apparente à également fait échouer là toutes sortes de personnes improbables. On dit que si on passe la première nuit dans les Ombres, c'est qu'elles nous on accepté. Nul n'a jamais dit qu'on y acceptait que les orcs...
Aussi, même si ces derniers restent largement majoritaires, la population des Ombres et de loin la plus mélangée de toute l'Union. On y trouve bon nombre d'humains, et même quelques elfes, mais, chose surprenante, aussi des gobelins, et parfois même des gnolls ou des kobolds, du moins ceux assez intelligents pour se faire comprendre et assez forts pour ne pas se faire transformer en pièce de boucherie. Si parmi les orcs la plupart sont des habitants "normaux", l'ambiance particulière fait que tout non-orc est en général au moins trois fois plus dangereux que ses homologues qu'on croise dans la nature.