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Traité d'histoire: Bataille de Blancastel par Hitdark

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Message  Angoth Farenwë Jeu 14 Mar - 3:32

Traité d'histoire: Bataille de Blancastel par Hitdark

Auteur : Hitdark
Date : Joriol 8 Volganor du 1548ème cycle



Bataille de Blancastel par Hitdark:
Prélude à la guerre.


Dilannel 1548, le grand mur.

Un vent sec balayait le désert écarlate, tentant futilement d’offrir de son souffle chaud un dernier baiser et une sépulture improvisée aux quelques kohriens tombés sous les coups des fous de keldar, jeunes vies fraîchement moissonnées par la faucheuse, sinistre fantôme famélique et encapuchonné, jamais repue par ces incessants festin d’âmes.

La propagande de kival pour faire endosser à Kohr la responsabilité du retour de la guerre ne reposait que sur des arguties captieuses.
En effet, saisissant l’aubaine que fut la mort d’un de ses espions, igor, pour agiter au monde entier ce prétexte fallacieux et éhonté qui servit de justification à la rupture de la trêve, le saint royaume multiplia les escarmouches et les expéditions punitives, massacrant sans vergogne ni commisération quantités de Kohriens pourtant présents de leur côté du désert.

Ayant une confiance aveugle en ses troupes aguerries et leurs tactiques « avisées », le piètre-roi wulf décida ensuite d’ envoyer simultanément une colonne d’archers à l’assaut de la ville de delnam et plusieurs de ses armées lancer des attaques d’envergure contre les avants postes Kohriens.

Les archers furent attaqués par la Compagnie Noire, recrutée pour l’occasion par l’empire pour prévenir toute tentative d’invasion keldarite.

Forte d’environ 5000 hommes, la Compagnie Noire, surnommée la « funeste », était un regroupement de mercenaires, dirigés de main de maître par Severin.

Le « petit capitaine », ainsi que se plaisaient à le nommer affectueusement ses soldats, était natif de Dominia, où il avait suivi une formation martiale, au sein de la prestigieuse école de guerre impériale.
Esprit aventureux, Severin ne rejoignit pas la légion, mais décida de créer son propre groupe armé, une équipe de mercenaires, qui parcourrait le monde en quête de renom et de richesses.

Ce qui n’était qu’une brigade insignifiante de vingt épées devint au fil du temps et des exploits accomplis un redoutable et implacable corps d’élite, qui inscrivit son nom dans l’histoire, notamment en participant à la première mort de krarok la liche et en aidant hâvrebois à étriller l’armée elfe à orodreth.

Stratège émérite, incomparable visionnaire, Severin était le premier à avoir compris à quel point la combinaison de la puissance des arbalètes Kohriennes, implacables cracheuses de mort, et de la rapidité et la mobilité de la cavalerie, était redoutable.

Au contraire des stratèges ithoriens, incapables d’innover, qui ne juraient que par l’infanterie.
Ici résidait le drame d’ithoria, tournée vers le passé, prisonnière de ses dogmes et de son obscurantisme, elle glorifiait à l’envi ses vieux héros, et délaissait volontiers le présent.


Il est alors bien évident qu’écraser la minable petite escouade ithorienne à delnam, qui accusa 75% de pertes, ne fut qu’une simple formalité pour les sombres bataillons, qui boutèrent les intrus hors de Kohr en quelques heures à peine.

En même temps, au pied du grand mur, les armées ithoriennes, qui avaient fait des dégâts non négligeables dans les lignes impériales, furent repoussées par les légions Kohriennes, aidées par diverses milices civiles.

Mais pour l’empire, cette victoire n’était pas suffisante.
L’empereur était courroucé par l’arrogance bravache et gauche des hautes instances ithoriennes et ordonna l’éradication de la monarchie keldarite par tous les moyens.


La bataille du grand mur, porte nord.


Forces en présence.

Compagnie Noire.

Commandée par Severin.

Aile gauche : Corps du bélier.
Lieutenant Mantar.
700 fantassins.
300 hommes du régiment de cavalerie lourde du corbeau.
500 arbalétriers à cheval.

Centre : Corps du trébuchet.
Lieutenant Spartek.
1300 fantassins, dont 300 du bélier.
500 arbalétriers.

Aile droite : Corps du corbeau.
Lieutenant Kwadjh.
700 cavaliers.
500 arbalétriers à cheval.

Corps expéditionnaire arténien.
Lieutenant général Dor’equilas.
500 fantassins.
1000 mages de bataille.

Troupes de réserve, garde sombre.
Lieutenant shanni.
500 fantassins d’élite.
200 médecins kohriens.

Royaume d’ithoria.

Général akkardo.

Aile gauche, défendant le fortin sud.
Chevalier crayven.

1500 fantassins
500 archers ithoriens.
500 archers elfes.

Centre, bloquant les portes.
Chevalier kasrkin

2000 fantassins.
700 archers ithoriens.

Aile droite, gardant le fortin nord.
Chevalier sandy (cocci…coccinelle…), commandeur des templiers.

1000 fantassins
200 archers ithoriens.

Troupes de réserve.

Garde noire.

Chevalier garde dareD.
500 gardes.
1500 fantassins.

Divers corps de mercenaires et alliés.

1500 combattants




Les richissimes guildes marchandes Kohriennes apportèrent alors leur contribution, qui permit d’engager la funeste pour de longs mois.

L’ état-major Kohrien se réunit avec son homologue de la Compagnie Noire et un plan ambitieux fut proposé par Severin.

L’idée directrice était de forcer ithoria à dégarnir sa porte nord pour y porter un coup fatal en lançant un assaut combiné de la funeste et des arténiens.
Cela dans le but d'appliquer la tactique préférée du petit capitaine, couper la ligne de front ennemie en deux, puis se rabattre sur les deux ailes et les défaire séparément.

Pour atteindre cet objectif, un assaut comportant deux vagues successives serait lancé au niveau des marais par l’ombre, l’unité de renseignement Kohrien, et par les apôtres du sang, un puissant et célèbre clan orque.

Peu de temps après, l’ensemble des régiments de ligne Kohriens mènerait une gigantesque charge sur la porte sud, secondé par les bataillons civils.

Cette phase du plan fut un succès patent.
Ithoria dépêcha vers les marais plusieurs colonnes de fantassins, menées par le commandeur des armées en personne, le chevalier velnarian, qui furent étrillées par les forces Kohriennes et durent battre en retraite.
Velnarian lui-même perdit la vie au cours de cet assaut.

La charge Kohrienne qui eut lieu quelques jours plus tard ébranla les solides défenses ithoriennes à un tel point qu’il fut décidé que tout un corps d’armée keldarite partirait de la porte nord pour prêter main forte au sud et repousser l’assaut.

Averti de ces mouvements de troupe par les espions Kohriens, Severin ordonna à ses bataillons, qui étaient restés du côté Kohrien pour ne pas affoler les fanatiques ithoriens, de franchir le désert de nuit pour lancer dans la foulée un assaut au petit matin sur les fortifications keldarites, avec l’aide de trois divisions arténiennes.

A l’aube, le lieutenant Spartek mena l’attaque au centre. Les bataillons d’infanterie de la funeste chargèrent sur trois colonnes afin de limiter leur exposition aux tirs de riposte adverses, tout en étant soutenus par leurs arbalétriers à pied.

L’avant-garde ennemie, qui ne s’attendait pas à cette attaque, fut instantanément culbutée.
Les officiers ithoriens tentèrent tant bien que mal de réorganiser leurs troupes, et des brigades mixtes d’archers et de fantassins furent disposées en ligne, afin de stopper l’avancée de la funeste.

Severin était particulièrement intrigué par le placement des gradés ithoriens, qui restaient en dehors de la formation, et s’empressa de quérir des informations auprès de l’officier de liaison Kohrien.

« Hélas capitaine, c’est l’une des conséquences du dogme keldarite, les officiers sont considérés comme des gentilshommes et ne doivent pas être mis en péril. Seule la piétaille est bonne à se faire tailler en pièces… » soupira l’impérial.

« Ces fanatiques confinent décidément au pathétique ! La Compagnie Noire fera fi de ces considérations ineptes ! Que nos coups soient portés en priorité à cette « élite » autoproclamée ! » décida Severin.

Severin ordonna alors à la cavalerie lourde, disposée sur son aile gauche de feindre une charge sur le flanc droit ithorien, puis de se replier en bon ordre, avant que la véritable attaque n’ait lieu sur la gauche des keldarites, menée par le gros de la cavalerie du corbeau, soutenue par les arténiens.


Les ithoriens, qui s’étaient disposés en carré pour repousser la charge sur leur droite, furent complètement pris à revers, et mis en déroute.
Le centre des troupes keldarites fut rompu, et l’infanterie de la Compagnie Noire prit position entre les deux fortins, couvrant les arbalétriers, maintenant à même de faire pleuvoir un véritable déluge d’acier sur les fortins nord et sud.

Le fortin nord, faiblement défendu, du fait de la scission du corps des templiers pour faire face aux rôdeurs et aux apôtres du sang près des marais, tomba en moins d’une heure.

Complètement débordé, privé de toute couverture d’infanterie, le fortin sud fut pris peu de temps après, ordre étant donné par la hiérarchie ithorienne de se replier pour limiter les pertes.
Nombre d’officiers keldarites furent toutefois abattus lors de cette bataille, ce qui valut à Severin une première missive de protestation officielle d’ithoria, choquée au plus haut point par ces méthodes.
S’attaquer à des officiers ! Mais quelle horreur ! Ces mercenaires étaient décidément des barbares !

La porte nord était sous le contrôle de la funeste.

Toutefois, la Compagnie perdit le soutien non négligeable des arténiens, forcés de se retirer par le grand conseil des mages.

Ennuyé par cette « défection », le petit capitaine décida de renforcer son centre en y adjoignant la moitié des six bataillons de la garde sombre, gardant le reste en réserve, afin de faire tourner régulièrement les effectifs en première ligne et ainsi de constamment présenter des troupes fraîches à l’ennemi.

Akkardo avait de son côté rassemblé ses forces, et obtenu en renfort un nombre conséquent de mercenaires et d’alliés, dont quantité de mages profanes- mais l’idéologie et le respect des préceptes keldarites furent froidement sacrifiés sur l’autel de la sauvegarde du royaume- ainsi que l’intégralité de la garde noire, l’une des unités d’élite d’ithoria.

Le piètre-roi wulf, le célèbre cucurbitacé, avait qualifié de priorité absolue
la reprise de la porte nord et interdit à son général de se représenter devant lui avant que cet objectif ne soit atteint.
C’est pourquoi akkardo lança un flot soudain et ininterrompu d’assauts frontaux qui s’avérèrent n’être que pure folie, se brisant les uns après les autres contre le mur d’acier de la compagnie, qui ne présentait à ses ennemis que des points forts.

Au moment où Severin s’apprêtait à lancer une gigantesque charge de cavalerie sur les restes de l’infanterie ithorienne, qui avait été mise à mal, et refluait vers ses lignes arrières, un cor retentit au loin, et, sous ses yeux ébahis, les keldarites stoppèrent net leur retraite, sortirent de leur paquetage un petit tapis, sur lequel ils s’agenouillèrent en direction de kival et commencèrent à partir dans des transes mystiques.

Le capitaine se tourna alors vers l’officier de liaison Kohrien et lui demanda, sidéré : « Quel mal assaille à présent ces demeurés ? Qu’est-ce donc que ces convulsions fort singulières dont ils semblent affligés ? ».

L’officier de répondre placidement : « Oh, c’est juste l’heure de la prière. C’est comme ça sept fois par jour, le dogme keldarite est très exigeant… »

Severin rétorqua : « La funeste se moque éperdument de ces rites archaïques qui n’ont pas leur place sur un champ de bataille. Ces bigots seront chargés et dûment châtiés pour leur nigauderie outrancière. » puis ordonna l’assaut de l’intégralité de sa cavalerie lourde et de ses arbalétriers à cheval, ce qui valut plus tard à Severin une deuxième missive de protestation de l’Eglise keldarite éplorée.

La panique, carcan inflexible qui étreint l’esprit et le cœur des faibles, et les enveloppe dans de funestes miasmes de noirceurs incapacitants, gagna les keldarites, arrachés à leurs prières.

Le repli en bon ordre initial se changea alors en débâcle. La garde noire avait été quasiment annihilée, les guildes alliées décimées et les troupes ithoriennes mortifiées et dispersées.

Pire, la porte sud avait également été arrachée des frêles mains ithoriennes par la valeureuse légion impériale, et la courge couronnée avait été abattue au cours de la bataille.

Akkardo ordonna alors un rassemblement général des troupes du nord vers blancastel.


Bataille de Mortzen.

Forces en présence.

Compagnie Noire.

Commandée par Severin.

Aile gauche : Corps du bélier.
Lieutenant Mantar.
1000 fantassins.
500 arbalétriers à cheval.

Centre : Corps du trébuchet.
Lieutenant Spartek.
1000 fantassins.
500 arbalétriers.

Corps du corbeau.
Lieutenant Kwadjh.
1000 cavaliers.
500 arbalétriers à cheval.

Aile droite, garde sombre.
Lieutenant shanni.
500 fantassins d’élite.
200 médecins kohriens.

Royaume d’ithoria.

Commandé par le général akkardo.

Aile gauche.
Chevalier Kasrkin.

3000 fantassins ithoriens.
1000 fantassins elfes.

Centre.
Général akkardo.

1500 fantassins ithoriens.
1000 fantassins de diverses guildes alliées.
500 archers elfes.

Aile droite.

Chevalier Tholos.
1000 fantassins ithoriens.
500 fantassins elfes.
500 archers ithoriens.

Troupes de réserve.

Division péquenot.
Caporal Philipidès.
1000 chevaliers à la fourche.



La retraite vers blancastel avait permis aux ithoriens de gagner du temps. Plusieurs guildes alliées étaient venues prêter main forte aux keldarites, et le peuple elfe avait dépêché un contingent substantiel.
De plus, la levée en masse décrétée par les hautes instances du royaume avait fait affluer une quantité impressionnante de civils, qui, même s’ils n’étaient que peu rompus aux arts de la guerre, comptaient de nombreux combattants chevronnés dans leurs rangs.

Ces troupes fraîches avaient redonné confiance à l’état-major ithorien, rasséréné qui plus est par l’attentisme de la compagnie noire, retranchée sur le plateau de Mortzen, tout proche de blancastel, et qui ne semblait pas vouloir attaquer.

Mieux encore, Severin avait envoyé un émissaire pour proposer des négociations afin, selon les termes du représentant de la funeste, d’éviter un bain de sang.
Les ithoriens prirent cette étrange passivité pour un aveu de faiblesse.

Kasrkin fut alors envoyé par la courgette fraîchement ressuscitée pour négocier ce que l’état-major des fanatiques espérait être un retrait voire une reddition de la Compagnie Noire.

Le chevalier ithorien entra dans le camp de la funeste comme s’il était en terrain conquis et traita les officiers de la Compagnie Noire avec une désinvolture et un dédain peu communs. Il tranchait sur tout avec une impertinence et une arrogance inimaginables.

Il semblait à l’évidence totalement ignorant des choses de la guerre, et devait sans aucun doute être l’un de ces nombreux flandrins infatués, bombardés à un poste de commandement à la faveur d’habiles courbettes et de visqueuses flagorneries.

La tentation de gifler cet écervelé était grande, mais Severin, maître de lui, ne laissa paraître son émotion qu'au travers de ses irrépressibles froncements de sourcil et fit montre de patience et d’humilité, laissant le fou de keldar débiter son tissu d’inepties.
Celui-ci, observant la réserve, le manque d’enthousiasme et les mines sombres des noireauds, obéissant aux consignes du petit capitaine qui leur avait indiqué qu’il fallait se comporter ainsi, ne cachait même plus sa joie.
Une sorte de jubilation sadique se lisait sur son visage.

Kasrkin fit alors toute sorte d’exigences aussi ridicules et stupides les unes que les autres, comme le désarmement de la Compagnie Noire toute entière, ou le paiement d’une gigantesque rançon, comme dommages de guerre.

Ces demandes inacceptables furent bien évidemment refusées en bloc par Severin, dont l’unique contre-proposition , « Soit vous nous livrez la ville sans vous battre, soit nous la raserons et exterminerons ses habitants », fut interprétée par kasrkin comme une dernière tentative de bluff, l’ultime coup de folie d’un homme aux abois.
Le chevalier ithorien retourna à blancastel, plein de l'idée que les bataillons sombres étaient à la veille de leur perte.

Se sentant en position de force après le rapport de kasrkin, les ithoriens décidèrent de passer à l’offensive, et d’attaquer le plateau de Mortzen, que Severin et ses troupes occupaient depuis plusieurs jours.
Lorsque les bataillons alliés approchèrent, la Compagnie Noire abandonna cette position dominante à ses ennemis, confortant les ithoriens dans leur perception, pourtant erronée, de la situation.
En fait, l'évacuation du Mortzen répondait à une volonté de Severin de voir l’alliance ithoria peuple elfe déployer massivement ses troupes sur le plateau et de trop les étirer.

L'aile droite de la funeste avait ainsi été intentionnellement affaiblie pour suggérer à l'ennemi d'attaquer de côté. L'idée de Severin était d'amener les ithoriens à occuper le plateau de Mortzen et de les inciter à contourner les sombres bataillons par leur droite afin de les prendre en tenaille, une manoeuvre qui obligerait l’alliance à dégarnir son centre, sur le plateau, où la funeste concentrerait ses assauts.

Ithoria ne suspecterait jamais une attaque portée depuis le contrebas, trop risquée tactiquement parlant.
L’effet de surprise serait donc garanti.


Les rapports des éclaireurs elfes, qui indiquaient que le flanc droit de la funeste était particulièrement dégarni, amenèrent l’alliance à se jeter dans la gueule du loup.
Il fut décidé que kasrkin mènerait la charge sur ce point précis, après que le gros de l’armée ithorienne eut occupé le plateau, qui revêtait une importance tactique vitale à leurs yeux.

Kasrkin braillait à qui voulait l’entendre qu’il allait ne faire qu’une bouchée de la funeste.
« Nous allons déborder la Compagnie Noire, l’encercler, tomber sur ses flancs et ses arrières...Donnez-moi 4000 hommes et je vous ramène ces mercenaires, moins les fuyards et les morts, entièrement capturés ! Je vais montrer à ces gueux ce qu’un capitaine de kival peut faire !" s’égosillait-il.

Et c’est ainsi que l’armée ithorienne et ses alliés abandonnèrent leurs positions à blancastel, pour prendre possession du plateau de Mortzen, suivant le plan de bataille du chef d'état-major ithorien akkardo.
Quatre colonnes de mille hommes, sous le commandement de karskin, allaient donc attaquer au sud et ainsi tenter de couper la route de la muraille, leur voie de ravitaillement et de retraite, aux noireauds.

Le lendemain, à l'aube, par un temps brumeux, ce sont donc 4000 soldats ithoriens et elfes qui dévalèrent les pentes du plateau, et vinrent s'engouffrer dans ce qui semblait être la faille du dispositif de la funeste et tombèrent sur l’aile droite des mercenaires.
Le noireaud était là, il allait payer pour les innombrables infamies perpétrées à la muraille, pensaient les keldarites.

L’assaut fut d’une rare violence, les ithoriens étant guidés par la haine farouche qu’ils vouaient à la funeste.
Seulement, vue l’expérience des soldats de la garde sombre, l’élite de la Compagnie Noire, habilement retranchée, les ithoriens, bien que huit fois plus nombreux, n’avancèrent pas d’un millimètre.


Aveuglé par son ego hypertrophié, kasrkin n’avait même pas pris la sage précaution de couvrir ses côtés de flancs-gardes.
Cette bévue allait se payer au prix fort.
La nasse était en place. Le poisson avait mordu à l’hameçon. Il ne restait plus qu’à ferrer.

Quand le mouvement ithorien fut suffisamment engagé, Severin fit manoeuvrer son centre, commandé par Spartek, qui escalada le plateau avec son infanterie, suivi de ses bataillons d’arbalétriers.
Le soleil, que les noireauds avaient dans le dos, et l’épais brouillard qui recouvrait le contrebas du plateau permirent à la funeste de n’être remarquée qu’au dernier moment, alors qu’il était déjà trop tard.

Les mercenaires tombèrent sur le flanc des ithoriens en mouvement, brisant d’un seul coup leur ligne de front. En moins d’une demi-heure, le centre ithorien fut totalement culbuté.

Les arbalétriers se déployèrent alors, ils occupaient désormais une position solide sur le Mortzen, renforcée par une forte pente qui interdisait aux ithoriens de repousser les nouveaux occupants.
Malgré cela, akkardo, alerté, vint à la rescousse de ses frères d'armes, et tenta de bousculer les noireauds. Tout cela, malheureusement pour ithoria, avait été prévu par Severin depuis le début.
Il poussa alors ses dernières pièces, tout d’abord sa cavalerie composite de lanciers et d’arbalétriers, commandée par Kwadjh qui chargea le flanc droit du corps d’armée de akkardo avec une violence inouïe et le mit en déroute.
Puis, Severin ordonna à son infanterie installée sur le Mortzen de faire un mouvement en pivot afin de tomber sur l'aile gauche ithorienne et aux troupes de Mantar de fondre sur l’aile droite ennemie.

Pilonnée depuis le plateau par les arbalétriers, chargée sur son arrière par le corps de Spartek, l’armée de kasrkin était à présent totalement encerclée et fut pratiquement anéantie, seule une poignée de soldats, dont kasrkin qui avait fui le champ de bataille bien avant l’hallali, survécurent.

Kasrkin dut par la suite répondre de ce cuisant échec devant le piètre-roi, qui le fit exécuter pour son incompétence et son manque total de clairvoyance.

L’aile droite de tholos fut également enfoncée de propre manière par les noireauds, qui bénéficiaient de l’effet de surprise, et se débanda.

La situation semblait désespérée pour ithoria, akkardo décida alors de lancer son ultime réserve, la division péquenot, corps d’élite d’angelune, sous le commandement de philipidès, constituée uniquement de guerriers vêtus d’armures de cuir et équipés de fourches afin de tenter une ultime attaque sur la funeste et de forcer le destin.

Les fourchus, comme eux-mêmes se plaisaient à se surnommer, chargèrent les brigades de cavalerie avec une subtilité semblable à celle d’un taurillon devant lequel on aurait agité une pièce d’étoffe écarlate.
Tout cela sous le regard navré de Severin, consterné par l’affligeante mascarade que constituait le déploiement de cette armée de pacotille.

« Les académiciens pensaient certainement à philipidès quand ils ont créé le mot pathétique… » lâcha le capitaine.

Une simple salve des cracheuses de mort Kohriennes, tirée par les arbalétriers montés, qui avaient été placés en couverture de la cavalerie lourde, suffit à ouvrir d’immenses brèches, de véritables gouffres béants, dans les rangs des fourchus, qui se débandèrent instantanément.

La terreur avait gagné l’ensemble des survivants ithoriens, qui se dispersèrent en tout sens au son de : « La garde fourchue recule ! Keldar nous a trahi ! ».

L’armée ithorienne avait été annihilée. La funeste avait perdu 300 hommes seulement.

La situation n’était guère meilleure au sud, où les troupes du cardinal rissan avaient été laminées par la légion impériale.

Laissée sans défense, blancastel tomba dans la journée.

Severin défila avec ses troupes triomphantes dans la ville et leur tint ce discours.

« Soldats ! Je suis fier de vous ! Vous avez donné le meilleur de vous-mêmes, pulvérisé une armée très largement supérieure en nombre, et avez ainsi gravé vos noms en lettres d’or dans la légende d’idéo.
Dorénavant, chaque habitant de ce monde, à qui vous direz que vous étiez à la bataille de blancastel s’exclamera : « Voilà un brave ! ». »

Wulf et son état-major se rencontrèrent le lendemain pour évaluer la situation : l'armée alliée ne comptait plus que 1500 hommes totalement démoralisés et quasiment désarmés. Le reste de la garnison de kival, 1000 hommes environ, ne suffirait pas à reconstituer une armée crédible.
La cavalerie avait été décimée, les archers annihilés.

La défaite était totale. La courgette implora l’empire de signer une trêve.

La théocratie ithorienne avait vécu.

Et blancastel devint noircastel.
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