[ Théologie ] Dogme d'Ulmidiel

I. Des origines

Le texte fondateur de notre culte est sans conteste le Libelmä Ulmidieli. Ecrit par le premier Grand Prêtre, il rapporte les paroles d'Ulmidiel aux premiers adeptes.

Libelmä Ulmidieli

De Genesis
La création du monde

Il fut un temps où le monde n'était que chaos. Rien de ce que nous appelons matière n'existait, et le principe divin n'était point.
Ce chaos un jour donna naissance, par le miracle du maître hasard, à l'énergie pure, la mana. De cette énergie émergea alors une entité maîtresse, Galmanielem. Elle était douée de conscience, et grâce à ses pouvoirs issus de la mana, décida de créer un monde où d'autres consciences seraient. Ainsi fut créé le monde. Sa volonté lui fit accomplir de merveilleuses prouesses, les arbres, les fleuves, les montagnes, les animaux, mais la plus belle de ses créations était les elfes. Malgré la magnificence de ces derniers, ils n'avaient alors point de conscience. Galmanielem avait besoin d'autres entités afin de pouvoir achever son entreprise. Ainsi elle créa quatre autres entités, représentant chacune une valeur de l'âme des elfes: Shaladiel, Elduniel, Lorikiel, Vélaniel.
En créant les dieux, Galmanielem du sacrifier une grande partie de sa mana, et bien que toujours puissante, fut affaiblie, et ainsi elle devint Galmaniel.
Durant les premiers jours du monde, les dieux travaillèrent ensemble sans difficultés. Mais petit à petit leurs décisions, fruits d'esprits d'êtres encore jeunes, devinrent chaotiques. Ils décidèrent alors d'utiliser la mana qui restait en dehors des cercles du monde, afin de créer un principe de sagesse qui les guiderait dans leur décision. Et ainsi fut créé Ulmidiel, dieu de la sagesse. Le monde formait maintenant un tout parfait, le monde était dorénavant IDEO.

De Legëo Ulmidiendä
La loi d'Ulmidiel

Lorsque les dieux se présentèrent aux elfes afin de leur montrer leur existence, les elfes furent immédiatement subjugués par leur magnificence, et décidèrent de les vénérer, chacun s'identifiant à son principe fondamental. Ainsi les braves choisirent Elduniel, les mages Vélaniel, les sylvestres Galmaniel, les gardiens Lorikiel, les nocturnes Shaladiel, et les sages Ulmidiel. Afin de montrer le droit chemin aux quendi, chaque dieu montra à ses adeptes la voie à suivre, l'orthodoxie de chaque dieu, en prenant exemple sur des événements réels. Voici ce que conta Ulmidiel le sage des sages:


La parabole de l'elfe corrompu

"Un jour l'un des gardiens des elfes eut à prendre une grave décision. Lors d'une grande fête organisée en l'honneur des dieux, un elfe corrompu profita de l'ébriété de l'un des congénères, l'entraîna dans une forêt, et le tua. Un témoin ayant aperçu la scène s'empressa le lendemain d'aller dénoncer l'elfe en question. Mais il se trouvait que le tueur avait un frère jumeau, et le témoin n'ayant pu faire la différence entre les deux, les frères furent tous deux arrêtés. Ce fut au gardien des elfes de décider lequel des deux était coupable. Mais ne parvenant pas à savoir lequel était l'assassin, il décida de les condamner tous deux à mort. C'est alors qu'un sage elfe, ayant entendu parler de la condamnation, demanda à parler aux deux quendë, et voici ses paroles: "L'un de vous deux est coupable, mais il serait injuste de condamner à mort un innocent. C'est pourquoi nous avons pris la décision de mettre à mort le seul coupable: votre mère, coupable d'avoir mis au monde un assassin". Le premier des deux elfes acquiesça d'un signe de tête, mais l'autre se précipita vers le sage, se mit à genoux, et dit: "Noble quendë, ne commettez pas une telle erreur! Je suis l'assassin, mettez-moi à mort, mais ne condamnez point ma mère! Je vous en conjure!". Le sage répondit à cela: "L'assassin est corrompu, et a perdu son âme ainsi que tout jugement. Mais toi tu préfères sacrifier ta vie plutôt que celle de ta mère, ainsi tu possèdes une âme. C'est donc ton frère le coupable". Le gardien des tradition, impressionné par cette démonstration et la finesse d'esprit du sage, condamna le frère corrompu, et libéra l'autre frère.
Le gardien des elfes déclara ensuite qu'il prendrai désormais toujours conseil auprès du sage avant de prendre une décision. Mais il voyait aussi que le sage, bien qu'immortel, prenait de l'âge et ne rêvait plus que de repos éternel. Le gardien demanda alors au sage comment il pourrait prendre ses décisions une fois qu'il serait mort, le sage lui répondit en ces termes: "Mes conseils reposent sur deux principes essentiels: la sagesse et la connaissance. La sagesse, ton expérience te l'a fait acquérir, quand à la connaissance, je te l'enseignerai, et quand je serai mort, tu l'enseigneras à ton tour, etc... et ainsi elle ne sera jamais perdue".
De cette histoire il faut retenir que la sagesse et la connaissance sont des vertus indispensables, et de ce fait qu'elles doivent être cultivées par les croyants d'Ulmidiel, qui doivent les perpétuer en les enseignant aux quendë.


La parabole de l'elfe et de l'orc

"La guerre est une fatalité des êtres conscients, mais elle peut bien souvent être évitée. Alors qu'un brave guerrier sillonnait les bois à la recherche de créatures nuisibles, il croisa en chemin un orc qui était venu de loin et qui cherchait un monstre différent des dragons pour s'entraîner. Le quendë interpella violemment l'orc, et l'orc lui répondit tout aussi vulgairement. Cette réponse eut pour effet d'entraîner le quendë dans une rage incontrôlée, et sous l'influence de la colère, poignarda mortellement l'orc. Mais il se trouvait malheureusement que ce même orc était un grand seigneur de guerre, et quand la mort de ce dernier fut confirmée par un éclaireur venu rechercher leur chef disparu, des milliers d'orcs descendirent des montagnes et attaquèrent les elfes. Ils furent repoussés, mais au prix de nombreuses vies".
De cette histoire il faut retenir que la violence est dangereuse, et ne doit pas être utilisée sans raison absolue, et de ce fait qu'elle doit être bannie par les croyants d'Ulmidiel.



II. Des Grandes Lois

Ce sont des paroles du Divin qu'ont jailli les Grandes Lois du dogme, et nul adepte ne saurait les remettre en question.


Première Loi : Le savoir et la sagesse sont les biens les plus précieux du monde, et c'est une nécessité absolue que de les préserver. Les adeptes d'Ulmidiel ont donc le devoir d'acquérir la connaissance et la sagesse, de les préserver de l'oubli, et de les transmettre avec parcimonie aux générations futures. Il n'est en effet pas sage de confier à des adeptes d'autres divinités toutes les clefs du savoir, seuls les adeptes d'Ulmidiel sont totalement dignes de confiance.

Deuxième Loi : Le savoir est une arme à double tranchant, il peut être utiles mais également dangereux. Il faut donc l'utiliser avec précaution afin d'éviter le pire. Les adeptes se conformeront donc aux règles d'éthique suivantes:
- Le savoir ne peut s'acquérir par la violence
- Le savoir ne peut pas servir à des fins égoïstes
- Le savoir ne peut mettre en danger la vie sentiente
- Le savoir ne peut tolérer la souffrance d'autrui

Troisième Loi : La violence gratuite est la pire chose qui puisse exister: elle est la cause de nombreux maux de ce monde. Ainsi la violence ne pourra être perpétrée qu'en cas de nécessité absolue, ou afin de s'entraîner à se défendre, tout en respectant certaines limites.


III. Du comportement des adeptes


Le culte d'Ulmidiel influence le quotidien de l'adepte, sans pour autant le priver de liberté. Nos devoirs quotidiens sont peu nombreux, mais exigent du temps. Le premier d'entre eux est la recherche de la connaissance et l'enseignement. Chaque adepte doit être en situation de rapporter des informations au culte, soit en allant sur le terrain, soit en rapportant des chroniques... ou avoir les capacités et le temps requis pour pouvoir instruire les quendë.

L'adepte doit également veiller à ne pas laisser trop de connaissances sortir des bibliothèques, afin que le savoir ne puisse tomber en des mains impies. Seuls les autres adeptes sont totalement dignes de confiance.

L'adepte d'Ulmidiel doit également passer du temps avec son dieu. Il doit consacrer chaque jour au moins le temps d'une prière à Ulmidiel, en le remerciant pour ce qu'il nous a donné. La prière n'est pas le seul moyen: on peut écrire à sa gloire, ou encore seulement penser à lui... Peu importe le moyen ce qui compte c'est l'intention.

L'adepte doit aider dans la mesure de ses possibiltés, aider son prochain quand il est en difficulté: son soutien et ses conseils avisés ne peuvent être que bénéfiques aux quendë. L'aide à autrui est un devoir moral que chacun se doit s'accomplir.

L'adepte enfin doit respecter le dogme de notre dieu, sous peine de sanctions, de la part du culte ou de notre dieu. Cela peut paraître inutile à préciser, mais il faut malgré tout le faire.

IV. Des blasphèmes

On considère trois sortes de blasphèmes :
- les injures
- les attaques physiques
- les hérésies

• On considère comme blasphème les injures portant :
- Sur un membre du culte
- Sur un lieu saint du culte
- Sur le dogme du culte
- Sur la personne du Grand Prêtre
- Sur la personne du Roi

• On considère comme blasphème les attaques physiques ne respectant pas la Troisième Loi, et plus particulièrement celles infilgées sur:
- Un membre du culte
- La personne du Grand Prêtre
- Le Roi

• On considère comme hérésie:
- tout propos remettant en cause les textes sacrés
- tout propos allant à l'encontre des Lois
- tout engagement dans l'armée en tant que guerrier
- tout propos remettant en cause la légitimité du Grand Prêtre
- tout acte allant contre l'éthique du culte décrite dans la Deuxième Loi
- tout acte violant une ou plusieurs Lois
- toute injure faite à Ulmidiel

Les sanctions à l'encontre des blasphémateurs ne seront décidées que par le Rédempteur d'Ulmidiel, le Grand Erudit d'Ulmidiel et le Grand Prêtre d'Ulmidiel.